Colectomie droite
Colectomie droite
Opération
Indications pour colectomie droite:
– Cancer du colon droit
– Cancer du colon transverse
– Perforation du colon droit
– Polype du colon droit
– Ischémie colon droit
– Tumeur bénigne du colon droit
– Volvulus du colon droit
Il s’agit de l’ablation du côlon ascendant (première partie du côlon) jusqu’au côlon transverse (deuxième partie du côlon), avec mise en continuité de l’iléon (troisième partie de l’intestin grêle) au colon transverse sous anesthésie générale.
Dans un premier temps opératoire, le côlon est libéré de ses attaches jusqu’au milieu du côlon transverse.
Il est important de ne pas blesser ni le duodénum (première partie de l’intestin) ni l’uretère droit (conduit transportant l’urine vers la vessie).
Dans un deuxième temps opératoire, lors de l’ablation, la graisse associée au côlon qui contient les vaisseaux sanguins et le tissu lymphatique (ganglions) du côlon est enlevée en une pièce avec le côlon.
Le tissu lymphatique est important, car la présence de cellules tumorales dans les ganglions est un des facteurs pris en compte afin de décider de faire une chimiothérapie adjuvante ou non (chimiothérapie après chirurgie).
Après ablation du segment de côlon qui contient la tumeur, la remise en continuité est réalisée par une suture avec agrafes, fils ou combinaison des deux à l’intérieur de la cavité abdominale.
Le troisième temps opératoire est l’extraction de la tumeur. Au cas par cas, si la suture est faite dans la cavité abdominale par coelioscopie ou à l’extérieure de la cavité abdominale, une extraction se fera par une incision au niveau de l’ombilic ou dans la partie droite du haut de l’abdomen (hypochondre), au-dessus du pubis ou après concertation avec la patiente, par le vagin Si extraction par le vagin, il faut s’abstenir de relations sexuelles pendant 4 semaines. L’extraction par le vagin n’a pas d’effet sur le plaisir sexuel.
Avantages:
Coelioscopie n’est pas faisable en cas de:
Facteurs qui augmentent le risque de complications:
Incidence : 1,8 – 8 %
Une stomie est une intervention chirurgicale qui consiste à l’extériorisation de l’intestin à la peau afin que les selles se déversent dans une poche à la peau.
Incidence : < 9 % après chirurgie digestive par laparotomie
Les adhérences de l’intestin grêle forment la cause principale de la majorité des occlusions en postopératoire. Si l’occlusion ne se rétablit pas spontanément, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire. La chirurgie par cœlioscopie nécessite moins de manipulations traumatiques de l’intestin et génère moins d’adhérences. Le risque d’occlusion est largement moins important par cœlioscopie que par laparotomie.
Incidence : 1,1 – 2,3 %
Incidence : 10 %
L’infection de plaie est fréquente lors de la chirurgie du côlon car dans le côlon, des millions de bactéries coexistent et risquent de contaminer l’incision. Le risque est plus important lors de la chirurgie ouverte que lors de la chirurgie par cœlioscopie.
L’obésité, la dénutrition, le diabète et la prise de corticostéroïdes sont des facteurs (liste non exhaustive) qui augmentent le risque d’infection.
Laparoscopie : incidence = 7% *
Laparotomie ouverte : incidence = 22,4% *
L’infection de plaie, l’obésité, la dénutrition, le diabète et la prise de corticostéroïdes sont des facteurs (liste non exhaustive) qui augmentent le risque d’éventration.
Dans la majorité des cas, il y a un tarissement spontané du saignement. Le traitement par endoscopie (coloscopie) est rarement nécessaire.
Complication peu fréquente.
Les patients à risque sont les patients qui nécessitent une anti-coagulation pour maladie cardiovasculaire ou les patients avec des troubles de la coagulation.
Incidence : 6,8 %*
Après une intervention chirurgicale dans la cavité abdominale, l’intestin peut temporairement perdre sa capacité à se contracter et à propulser des aliments, c’est ce qu’on appelle l’iléus.
L’intestin se dilate et le patient est dans l’incapacité de s’alimenter. Un iléus peut se manifester par un inconfort suite à la dilatation de l’abdomen et cela peut être suivi de vomissements.
Le traitement consiste à mettre l’intestin au repos, à mettre en place une sonde naso-gastrique et à arrêter les analgésiques de type morphinique, ce qui décompresse l’estomac et l’intestin. L’intestin reprend spontanément ses fonctions après 1 à 10 jours. En moyenne, un iléus postopératoire augmente l’hospitalisation de 4 jours. L’iléus est plus fréquent après une laparotomie qu’une cœlioscopie.
Lors de la résection (ablation) du côlon droit, la longueur du côlon diminue et cela réduit la capacité postopératoire à réabsorber l’eau et les selles qui peuvent être plus molles voire liquides dans la période postopératoire. Dans les semaines et mois après l’intervention, le côlon restant va s’adapter de sorte à mieux absorber l’eau afin que les selles soient normalement formées.
La colectomie droite n’a pas de conséquence directe sur la fonction sexuelle (érection, éjaculation, dyspareunie…).